2010...
Rien à signaler. 3800 km seulement, j'ai honte, même si cela reste une distance honorable pour un véhicule de loisir... Le garage est un long boa, je dois sortir un tas de trucs pour libérer la 914 tout au bout. Et puis, la 944 dans les mains, même avec son horrible volant Star Wars de l'époque, les affaires, le temps qui file, la fainéantise.
Le roadster sort épisodiquement, tours à la mer parfait, et rejoint son lit...
Le temps de l'immeuble, le « bloc », comme on l'appelait entre nous, est bien loin déjà. La petite bande s'est disloquée, les départs, les mariages, les naissances, et même les départs pour un autre monde... Un résistant se planque encore, le bon Fabrice. Je le revois à l'occasion, même aujourd'hui. Dans le fond du parking, il y a encore les traces d'enfoncement du cric rouleur dans le goudron, du temps des années de feu. En fouinant les abords de l'emplacement numéro six, on peut même encore trouver une rondelle ou une vis rouillée, mourant dans les herbes folles qui lèchent le vieux mur... Je monte l'escalier métallique, je regarde la poignée de l'appartement d'un autre, je m'arrête, j'appuie mes coudes sur la rambarde de la coursive et je regarde le passé...