Les temps :
Numéro 118
Pilote / Co-pilote CAUNES Frédéric - COULON Cedric
Voiture Porsche 968 CS
Groupe et Classe GT - 10
Epreuve Km Epreuve spéciale Cumul après ES
Temps Clt GT 10 Temps Clt GT 10
1. Brullioles - Bessenay
15.50 9:33:3 95 7 6 9:33:3 95 7 6
2. Rontalon - Saint Sorlin
14.32 9:19:2 109 8 6 18:52:5 103 7 6
3. Lyon Gerland
1.10 0:47:3 161 9 6 19:39:8 108 7 6
4. Les Ardillats - Chiroubles
26.12 15:58:7 82 6 5 35:38:5 87 6 5
5. Marchampt - St Cyr le Châtoux
25.07 15:47:7 89 7 5 51:26:2 86 6 5
6. Les Noirs - Mardore - Thizy
15.75 10:11:1 79 6 4 1:01:37:3 83 5 4
7. Saint Appolinaire - Ternand
14.82 9:29:2 30 3 3 1:11:06:5 77 5 4
8. Les Ardillats - Chiroubles
26.12 15:56:6 19 3 3 1:27:03:1 74 5 4
9. Marchampt - St Cyr le Châtoux
25.07 16:24:1 76 6 4 1:43:27:2 74 6 4
10. Les Noirs - Mardore - Thizy
15.75 11:07:1 93 5 4 1:54:34:3 75 5 4
11. Saint Appolinaire - Ternand
14.82 11:40:1 106 6 4 2:06:14:4 5 5 4
Résumé : Tout d’abord petit flash back :Le week end du 5 – 6 Avril, 10 jours après mon opération j’effectue les reconnaissances du rallye selon les horaires imposés. La cicatrice me fait très mal
et je doit les effectuer assis sur une bouée en me tenant avec les coudes dans les virages. Au bout des 2 jours, j’ai de bonnes notes et je commence à être en phase avec mon nouveau copilote :Cédric COULON.
Mercredi 8 Avril je passe voir mon chirurgien, celui-ci enlève un nœud ce qui arrange les choses et me confirme que je n’ai aucune contre indication médicale à prendre le départ du rallye.
Jeudi 9 Avril la voiture part en mécanique. Initialement je devais faire l’embrayage, mais celui-ci n’est pas arrivé, je remplace par les branchements du frein à main hydraulique et de la rampe de phare. Problème, le garage s’est trompé dans son planning et ne m’a pas réservé la bonne date. Ils me la prennent quand même mais je m’apercevrais qu’ils n’attaqueront vraiment que le Samedi matin.
Résultat : Samedi 11 midi ils m’annoncent qu’ils n’ont pas le bon raccord pour connecter mon frein à main hydraulique. Je voulais tourner au laquais c’est mort pour ce matin.
Samedi 11 Avril, je suis finalement à 17 h 00 au circuit du Laquais, ils m’autorisent une cession d’une demi heure, c’est suffisant pour tester le comportement de l’auto avec les dernières modifications et pour la première fois avec des pneus qui ont du grip (semi slicks). Les derniers réglages destinés à l’assouplir pour la rendre plus progressive associés aux nouveaux pneus la rendent plus pataude, j’ai l’impression d’avoir moins de souvirage quand même.
Dimanche 12 Avril, je vais rouler sur les routes du beaujolais, la voiture est saine et hyper stable. Les pneus me semblent trop souples, cela ne sevrait pas être le cas avec les vrais slicks. Sur la voiture je suis confortable au niveau des jambes mais trop loin du volant je ne peux pas contrebraquer comme je le souhaite. Je modifie donc ma position du baquet.
Mardi 14 Avril: Ma santé a évolué, un voyage professionnel me fait souffrir, je ne suis pas capable de tenir assis une journée.
Mercredi 15 Avril je retourne voir mon chirurgien qui me donne des antibiotiques. D'autre part j'en profite pour passer de magasin en magasin mais personne n'a ce P... de raccord donc pas de frein à main hydraulique pour la course
Jeudi 16 Avril, je fini tout ce qui me reste sur la voiture, mais le montage des 4 derniers slicks dure plus longtemps que prévu, du coup je n’ai pas eu le temps de préparer le matériel pour l’assistance. Depuis 1 mois, chaque minute de temps libre a quasiment été consacré à la préparation de l’auto… Nous sommes convoqués aux vérifications techniques sont le lendemain matin. Je reçoit dans la journée mes plaquettes AV de rechange, une ralonge de volant réglable et mes durites de frein aviation, mais Oreca s’est encore trompé ce ne sont pas celles pour le M030 … on fera la course avec celles d’origine en espérant qu’elles ne soient pas craquelées. Je récupère aussi des rampes en bois que j’ai fait faire pour lever l’auto en assistance.
Par contre sur les quelques km de route effectués j’ai mal quand je suis assis dans l’auto.
Mon assistance arrive pour charger de nuit (pas de lumière à cet endroit et en plein orage.
Vendredi 17 Matin, avant de partir aux vérifs, je change une fois de plus la position de mon baquet pour revenir à la position plus confortable précédente, et je monte la rallonge de volant pour compenser. Je suis à la bourre j’aurais un quart d’heure de retard, mon copilote est très ennervé, moi très cool, je suis enfin bien dans la voiture. Si j’ai trop mal en course, je sais que je serais obligé d’abandonner…
Vérifications administratives et techniques, la voiture passe sans problème, cela fait plaisir. Le simple fait de rentrer la voiture au parc est une victoire en soi.
On ne part avant 4 heures, je rentre chez moi manger et faire une sieste car pour une fois depuis bien longtemps je n’ai rien d’autre à faire.
LA COURSE :Départ première ES : BessenayPascal CUENIN qui courre aussi sur une 968 est juste derrière, cela nous permettra de comparer. A l’assistance personne ne sait s’il faut monter les slicks ou les pluies, les premiers sont partis en slicks mais depuis les nuages se font de plus en plus menaçant, difficile de savoir quel sera le bon choix pour des spéciales distantes d’au moins 30 km et ou nous seront dans une heure.
Ne connaissant pas vraiment ni la voiture, ni les pneus, je fais choix de sécurité : je pars en intermédiaire.
A l'assistance on s'aperçoit qu'on est vraiment pas bon de ce coté là, on monte la voiture sur les rampes pour s'apercevoir que on ne peut pas mettre le cric à l'avant, on a la déboulonneuse mais pris qu'une croix et elle est dans la voiture, deux des cric n'a pas sa barre... et en plus on est placé en pente.
Arrivé au début de la spéciale, il pleut. Malgré nos pneus intermédiaire, je n’ai aucun grip les premiers ont déposé de la gomme et l’eau qui vient de tomber transforme la route en patinoire. Au bout de quelques km la spéciale s’assèche, ce n'est pas mieux, la voiture glisse énormément, j’ai parfois l’impression que la roue AR en appui se couche… à la fin de la spéciale, je commence juste a prendre quelques appuis. Au final, je pense que j’aurais peut-être du roder les pneus ou au moins les chauffer pour qu’ils fonctionnent mieux.
En plus j'ai eu des problèmes de chauffe des freins dans la spéciale.
Pascal CUENIN arrive.
« Alors t’as fait quoi »
« Tu me mets 3 secondes »
Pas mal on est déjà devant mais en fait je verrais plus tard qu’il n’avais pas vu les minutes l’écart est de 1 minute et 3 secondes.
95° temps sur 197 au départ, pour moi la voiture vaut un milieu de classement, on y est.
Deuxième ES toujours en pneus intermédiaires : Rontalon entièrement sèche.
J’adopte un rythme moyen, les pneus arrières souffrent vraiment et l’arrière se promène. Les freins vont mieux.
Le choix de pneus n’était vraiment pas le bon dans les 2 spéciales.
109° temps, cette fois on colle 1 minute 06 à Pascal. On ne sera donc pas ensemble demain après le reclassement.
Dernière Es de la journée : Gerland. Super spéciale en ville, je n’ai pas eu le temps de la reconnaître, une erreur puisqu’on en laisse plus que je ne pensais.
Classement final à la fin de la première étape : 108°
Dernière assistance on tente de changer plaquettes et liquide de frein que la précipitation des jours précédent m'ont empèché de faire mais on laisse tomber, on est dans le noir et les outils sont introuvables. En attendant on monte les mixtes pour demain.
Notre objectif était au départ très clair, n’ayant rien à gagner dans la classe, je voulais absolument être à l’arrivée, donc aucune prise de risque inconsidérée. On verra plus tard que vu les conditions très changeantes, il y aura beaucoup de casse dans ce rallye dont 2 accidents graves. D’autre part ayant un embrayage d’origine, je démarre normalement dans toutes les spéciales sans monter les tours afin de le préserver ce qui représente encore quelques secondes de plus.
A l’assistance du matin je fais une vidange partielle de mon liquide de frein On progresse.
ES 4 : ChiroubleTrès belle spéciale sèche de 26 km rapide et presque toute en descente. Dans cette spéciale on a passé 4 fois la 4° vitesse soit plus de 160 km/h compteur.
C’est la spéciale la plus exigeante pour les freins. Dans la première moitié de la spéciale, je n’ai pas un gros rythme mais je me rend compte que le volume de l’intercom est un peu fort et que mon copilote me crie dans les oreille ce qui me gène, après réglage ca va mieux mais cette fois, dans la 2° partie de la spéciale ce sont les pneus AR qui surchauffent. De nouveau impossible de prendre les appuis dans le rapide. Je limite la glisse au maximum pour ne pas amplifier le phénomène. Tout le long de cette spéciale on verra beaucoup d’autos garées suite à des sorties de route dont Salanon le leader qui a eu la politesse de ne pas nous gêner …
82° temps, on remonte 87° au général.
Les freins tiennent bien le choc confirmant mon impression de la veille : quand je roule sur un vrai rythme pas de problèmes de chauffe pour les freins.
A l’arrivée je décide de dégonfler les pneus AR pour tenter de moins les chauffer. On enchaine par la spéciale de Marchamp monument du rallye de 25 km.
ES 5 : Marchamp.Suite à une interruption de course dans la précédente, nous partons avec un bon quart d’heure de décalage sur les voitures précédentes. Je chauffe les pneus pour arriver au départ de la spéciale ou on nous met dans la queue pour attendre. Donc on partira en pneu complètement froids. De plus il se met à pleuvoir.
De fait nous sommes les premiers à nous élancer sur le mouillé, :-P les concurrents précédents sont partis sur le sec.
Les premiers km de la spéciale sont le parcours d’une course de cote lisse et rapide. Cela ne permet pas vraiment de chauffer les pneus, c’est une vraie patinoire. Au passage du premier col les pneus commencent à peine à chauffer, heureusement la descente qui suit mouillée aussi comporte de vrais freinages qui nous permettrons de finir de les chauffer.
En bas de la descente l’épingle de pont de Viry vais-je pouvoir tourner sans frein à main. Un petit blocage de boite léger, je tourne à fond et coupe au plus prêt en sautant un peu la marche, impeccable, je n’aurais pas à manœuvrer.
Le reste de la spéciale se passe sur un rythme correct toujours sans prendre le moindre risque. Mais je me fais plaisir.
L’ajustement de la pression des pneus porte ses fruits, ils chauffent maintenant de la même manière à l’avant et à l’arrière.
89° temps en alors que tous les concurrents précédents sont partis sur le sec, c’est pas mal.
Je commence à comprendre la voiture, elle sous-vire dans le très lent (épingles) et survire le reste du temps. En fait on peut l’engager en léger survirage en entrée de courbe au placement puis réaccélérer au milieu de virage sans problèmes. Je reste fin au maximum autant pour ne pas surchauffer les pneus et parce que parce que ma position au volant ne me permet pas encore la réactivité que je souhaite. Par contre elle est plutôt efficace motrice très bien et je suis très satisfait de mes suspensions qui absorbent bien dans le bosselé.
C’est quand même un comble, c’est quand je repasse à la propulsion que je fais le moins de spectacle.
A l’assistance, on se contente de contrôler et de mettre de l’essence.
ES 6 MardoreBien sèche, je hausse un peu le ton. Je commence à vraiment me faire plaisir.
79° temps
ES 7 St AppolinaireC’est celle que je redoute le plus en propulsion, elle est presque entièrement étroite, en sous bois, pleine de gravillons, le moindre travers nous fait mettre les roues dans la gravette.
De plus, l’ensemble voiture + pneus fonctionne bien sur le sec et le mouillé, et pas du tout sur la boue.
Or dans certains virages les premiers ont ramené de la terre s’il pleut ensuite on a de la boue. Du coup on peut faire toute une spéciale avec du grip sauf 2 ou 3 virage, ou on peut sortir avec aucun grip.
Je chauffe les pneus au maximum, mais quand nous arrivons dans la spéciale il pleut. Au final on nous détourne nous aurons un temps forfaitaire suite à une grosse sortie de route d’une 207.
ES 8 Chirouble 2De nouveau un temps forfaitaire suite à la sortie de route de la 207 d’Augoyard.
ES 9 Marchamp 2J’en garde toujours beaucoup sous le pied mais j’attaque un peu plus et je m’amuse. Elle est presque toute mouillée mais cette fois les concurrents précédents ont eu les mêmes conditions.
76° temps
A l’assistance on fini et installe la rampe de phare pour les 2 dernieres spéciales qui seront de nuit. Malheureusement bien mal réglée, elle ne nous apportera pas grand chose
ES10 Mardore 2Le départ est très étroit avec un mélange de boue et graviers, Je passe les premiers virages vraiment doucement à mon gout bien que limite du coup j’essaye de passer plus fort le suivant, la voiture sous-vire dans le gravier et commence à aller vers le fossé, je lève elle reprend l’adhérence et je fini en demi tête à queue au milieu de la route. Ce n’est pas passé loin !
La route est tellement étroite que le manœuvre pour me remettre dans le bon sens prend un certains temps. Je pense avoir perdu une bonne vingtaine de seconde.
Le reste de la spéciale se passe sous un bon rythme, 93 temps.
Dernière spéciale : St appolinaire.Il pleut, je n’y vois rien et on en l’a pas faite de jour, l’adhérence est très faible, c’est l’enfer. Je la fais très doucement, lache 50 seconde environ mais ca y est je suis à l’arrivée et la voiture est intacte. 76 scratch, c’est correct.
Encore merci à Denis, Benoit, Guillaume, Eric et Anthony sans qui je n’aurais pas pu prendre le départ et Pascal pour l’assistance.