Puisqu'on aborde le sujet du "detailing", j'en profite pour vous poster la rénovation de mon 4x4.
Voici un photo-reportage de la rénovation de mon Commander. Tout d'abord, une rapide présentation de ce véhicule, assez rares sur nos routes :
[size=150]Jeep Commander 3.0 CRD limited[/size]Moteur V6 diesel 3 litres
Puissance 218 ch à 4000 tr/mn
Couple 510 Nm à 2000 tr/mn
Transmission intégrale permanente
BVA 5 rapports
Pneus 245/65 R17
Poids 2315 Kg
L x l x H 4.79 x 1.90 x 1.82 m
Autant vous dire que la surface peinte est énorme : il m'aura fallu 20 heures de travail pour cette rénovation extérieure à la machine. Passons au choses sérieuses : voici l'auto au début du jour 1. Elle est modérément sale, car je la nettoie régulièrement dans les règles.
Je commence par asperger les jantes avec du VP Bilberry à 1:4. Les jantes ne sont pas très encrassées : leur nettoyage ne devrait être qu'une formalité.
Pendant que le Bilberry travaille, j'asperge les zones particulièrement sales ou difficiles d'accés (passages de roue, trappe à carburant...) avec un dégraissant puissant dilué à 1:10.
Après un premier nettoyage des parties basses et des jantes, je prépare le prélavage avec la foam lance et du détergent automobile de marque Kärscher.
Le détergent n'est pas moussant : le résultat n'est donc pas satisfaisant en terme de densité mais vu l'état peu sale de l'auto, je m'en contenterai pour cette fois.
Je passe au lavage, avec deux seaux (l'un pour le mélange eau + shampoing et l'autre pour le rinçage des gants) et deux gants microfibres (l'un pour les parties hautes et l'autre pour le bas). J'utilise un shampoing simple dont l'odeur typiquement US est très agréable à mon goût, et qui a le mérite de me rappeler mon année d'études dans le sud des USA à défaut d'être suffisamment concentré.
Une fois rincée, je rentre l'auto au garage sans la sécher, pour une séance de décontamination. Aucun effet déperlant sur la peinture, tout traitement éventuel qui aurait pu être appliqué par le passé est supprimé.
Pour la décontamination, j'utilise le Supernatural Detailing clay de DJ et la clay 3M pour les parties les plus goudronnées. La lubrification est assurée par le clay lube "born slippy" de DJ.
Première difficulté liée au gabarit du 4x4 : l'accès au toit ne peut se faire qu'avec un escabeau (et de longs bras !), heureusement, mon assistant est là pour m'aider.
L'auto est peu contaminée : signe d'un entretien régulier (et d'un bon lavage). En revanche, du fait de l'architecture même de l'auto (extensions d'aile proéminentes, garde au sol élevée), certaines parties très localisées sont fortement contaminées et goudronnées. Un nettoyage local au dégoudronnant s'est avéré nécessaire.
Après un séchage soigneux à la microfibre de séchage, j'inspecte les défauts. La carrosserie est peu micro-rayée, la peinture est d'une teinte qui pardonne aisément les défauts. A part quelques petites rayures, rien de bien méchant.
Les intérieurs et seuils de porte ne sont pas très sales, je les avais déjà nettoyé après avoir acheté l'auto. Je les nettoierai donc au Protech lavage sans eau, histoire de finir le bidon.
Des rayures très profondes sont présentes à l'arrière, et visiblement le précédent propriétaire a du penser qu'il pourrait les enlever au scotch-brite car toute la zone autour est finement rayée !
Voilà une occasion de tester mes talents de wetsanding sur cette zone peu risquée mais tout de même technique, car l'épaisseur de vernis est moins importante qu'à l'extérieur. J'utiliserai donc un pad Meguiars avec un premier passage au P2500 puis un second au P3000, le tout lubrifié à l'eau savonneuse.
Après polissage à la main (applicateur Sonus et Meguiars Ultimate Compound puis SwirlX), les rayures profondes n'ont évidemment pas disparu mais la zone autour est enfin présentable.
Je termine le nettoyage des parties cachées, qui sont nombreuses sur ce véhicules avec par exemple le coffre arrière en deux ouvrants :
Et en préparation du polissage, je passe de l'air comprimé dans tous les recoins : il n'y a rien de plus désagréable que des gouttes d'eau cachées qui ressortent avec les vibrations de la polisseuse.
Pendant que les derniers résidus d'eau s'évaporent, je redonne un peu de brillance et j'élimine les quelques petites rayures des jantes avec l'UC, puis je les protège avec du Red Mist protection detailer de DJ. Ce n'est pas le produit le plus adapté mais c'est facile à appliquer et c'est tout ce dont je dispose actuellement.
Masquage au ruban 3M :
Les réjouissances peuvent commencer, je dégaine donc ma polisseuse toute neuve : la DA 850 de chez CYC. J'utiliserai le Meguiars UC pour commencer, avec un pad LC compounding.
J'oubliais un accessoire important ! Ça fait un peu de bruit quand même...
Bizarrement, malgré une décontamination et un lavage dans les règles, le pad ressort très encrassé après le polissage du toit.
Et encore plus curieusement, le pad se désintègre de l'intérieur : la mousse s'est accumulée sur les côtés sous l'effet de la force centrifuge et la partie centrale est devenue creuse, vide... Le pad part à la poubelle, et je n'aurai plus de problème similaire avec les pads suivants.
Les quelques rayures sont presque toutes éliminées avec le compounding pad et le Meguiars UC, en exerçant un peu de pression sur la polisseuse et avec la vitesse 6 pour faire chauffer le vernis. Exemple avec un avant/après :
L'ensemble de la carrosserie est passé au même traitement. Satisfait du travail effectué par le polish Meguiar's, je passe dans la foulée le SwirlX avec un polishing pad LC.
Après le traitement au SwirlX, j'applique une couche de cleaner (Lime Prime Lite cleaner glaze de DJ). Voici le capot avant et après la glaze :
Ouf ! Le travail à la polisseuse est terminé. J'ai les mains qui vibrent encore un peu...
Pour se reposer on fignole tranquillement quelques détails comme le nettoyage de la grille de calandre, avec une serviette éponge et du nettoyant vitres :
Et je dois quand même ressortir la polisseuse pour traiter le pare-brise avec un polish vitres de marque CarPlan (odeur très agréable !) et un pad finessing.
On peut alors passer à la phase finale, la plus agréable : le passage de la cire (ici une DJ soft) à la main, après avoir retiré les sources de rayures potentielles.
Après un buffing soigné et une grosse consommation de microfibres propres, je termine par le dressing des joints, plastiques et pneus. Il est tard je suis fatigué... mais content du résultat.
Shooting final (peu de photos car mauvaises conditions : nuit, intérieur...)