Marrant quand même, de mettre la situation de Renault sur le dos de la gauche... C'est pourtant pas la gauche qui avait avalisé le choix "tout éléctrique" de Renault (car même si Renault reste une entreprise privée, l'actionnaire de référence reste l'état, il me semble). Ghosn a été voulu par le gouvernement de l'époque, faut pas tout mélanger non plus... Louis Schweitzer était un président voulu par la gauche, mais Ghosn a clairement été voulu par la droite. Ce serait comme dire que l'état de Peugeot est la faute de la gauche, car la situation a été rendue publique après l'élection, alors qu'on sait que cette situation était déjà parfaitement connue du gouvernement précedent, et que justement Peugeot a volontairement caché cela et retardé son plan social (ce qui lui a fait perdre encore plus d'argent) uniquement pour faire plaisir à l'UMP, et ne pas leur porter préjudice pendant la campagne... Du coup, faut pas s'étonner non plus que le gouvernement n'ait pas été tendre avec eux, lors de l'annonce du plan, car ils avaient clairement choisi de jouer pour l'autre camp ! Je reste persuadé que une entreprise privée ne doit jamais jouer pour AUCUN camp, cela lui revient à la figure tôt ou tard. Je suis un fervent partisan d'une séparation complète de l'industrie et de la politique.
Renault paie 7 ans de choix douteux, 7 ans d'une direction sans envergure, 7 ans d'un préident qui n'a pas les co*illes d'assumer ses responsabilités, comme dans le cas de l'espionnage industriel. Et Ghosn a été assez naïf pour croire que les chinois comptaient sur Renault pour apprendre comment fabriquer et vendre des voitures éléctriques ? Cela a certes flatté son ego, mais il fallait être un tant soit peu réaliste...
Maintenant, les leviers d'action du gouvernement sont totalement différents entre Renault et Peugeot. Pour Peugeot, la prise du gouvernement est très faible, donc sa seule arme est la parole, ils n'ont donc pas hésité à l'utiliser... Par contre, pour Renault, cela se passe d'abord en coulisse, si le gouvernement attaquait billes en tête, cela voudrait dire tout simplement que l'actionnaire de référence n'avalise pas les choix du comité de direction, ce qui plongerait immédiatement Renault dans une mauvaise passe boursière. Renault, par contre, ne pose pas toujours la question à son actionnaire avant de lancer des infos comme celle-ci, c'est une façon de faire son poids face à un actionnaire jugé parfois encombrant. Un peu comme GDF qui annonce la hausse souhaitée, pour être ensuite retorqué par le gouvernement...