Bonjour
Je n'ai pas eu trop de temps de venir ici depuis le rallye du Suran 2013.
Voici le compte rendu pour les courageux :
compte rendu : Rallye du Suran 2013.
Vendredi après midi vérifications administratives et techniques.
Frédéric Alleaume mon nouveau copilote est ambulancier. Alors qu'il avait pris sa journée et que nous devions avoir le temps de préparer la course, tester les casques ... il n'a pu se libérer de son travail qu'au tout dernier moment. Boulot boulot, l'assistance ne peut être là que pour le départ, je passe donc seul la voiture au vérifs sans copilote et évidement les commissaires me trouvent des points à corriger : l'extincteur manuel n'est plus conforme. Je réussi à corriger le problème et mettre la voiture au parc mais j'ai eu peur.
Fred arrive, nous avons tout juste le temps de vérifier les notes des 2 spéciales du Vendredi soir dans lesquelles nous trouvons plusieurs erreurs de recopiage… ouf
Assistance.
Nous commençons par vérifier le fonctionnement de la nouvelle radio de Frédéric pour nous apercevoir que son micro ne fonctionne pas, il m'est impossible de l'entendre.
Le temps de cette assistance étant limité impossible de corriger ce problème sur place, nous partons en spéciale avec de grosses inquiétudes.
ES 1 : Chavannes 18,7 km
Je connais cette spéciale que nous avons fait l'année dernière, elle est hyper technique, si j'arrive à entendre les notes je suis sur qu'il y a un bon coup à jouer. Comme elle se dispute de nuit avec des taches de brouillard, la connaissance du terrain sera encore plus importante. Je pars en slicks tendres pour attaquer d'entrée.
Frédéric à une bonne voix car il a réussi à me transmettre presque toutes les notes prises. Je suis content de moi même si j'ai perdu un peu de temps en spéciale à chercher la commande des antibrouillards. Il faudra que je revoie l'ergonomie de mes interrupteurs de phares additionnels pour les prochains rallyes.
A l'arrivée c'est le cafouilage, on n'arrive pas à lire le temps inscrit sur le panneau et le temps n'est pas inscrit sur notre carnet, je passe la fin de zone et Fred part en courant demander notre temps : 12 min 40s, si il n'y a pas d'erreur, avec les problèmes de radio, Fred n'a pas pu prendre le temps au chrono.
Ensuite nous enchainons la courte spéciale spectacle située dans Bourg en Bresse. Il y a beaucoup de monde cela fait plaisir à voir.
Voiture au parc, nous retrouvons les autres pilotes et l'affichage du rallye à Bourg.
Beaucoup de monde se plaint d'erreurs de temps dans l'ES1, pour ma part je suis persuadé que nous avons fait 11:40 et non pas 12:40, en effet, pour une fois, Gyslain le copilote Gérard Clément, mon plus sérieux adversaire, a vomi en spéciale, je ne vois donc pas comment j'ai pu aller moins vite que lui. De plus ayant attaqué fort, je n'arrive pas à croire que je sois dernier de groupe.
Après une longue période de doute l'affichage officiel arrive enfin, comme je le pensais mon vrai temps est de 11minutes 40 et non 12 : 40. Nous ne sommes pas dernier de groupe mais premier...
En fait nous avons mis 28 secondes au 2° : Gérard Clément et sa GT3 qui lui, est allé plus vite que nous dans l'ES 2. Ca risque être chaud le lendemain...
Samedi deuxième journée de course
2° étape
ES 3 chavannes 18,7 km de jour cette fois.
Je décide de garder les pneus tendres alors qu'il fait beau, ma voiture et mes réglages usent tellement peu les pneus que je dois être un des seuls pilotes à pouvoir rouler en tendre à ce moment. Entre temps Frédéric s'est acheté un équipement de casque de qualité et qui fonctionne !
J'attaque et nous réalisons un temps de 10 minutes 53 j'améliore de 47 secondes mon temps de la veille. Je réalise surtout un temps meilleur de 11 secondes que celui de Gérard Clément et sa redoutable 997 GT3 et le 29° temps au scratch. Nous remontons à la 30° place au général. Je suis content car même au deuxième passage et de jour je suis encore plus rapide.
ES 4 Grand Corrent 9,7 km
Je m'attends à perdre du temps dans cette spéciale assez courte car elle comporte une longue ligne droite en montée de 1,4 km très favorable au 420 cv de la GT3 qui nous suit.
Je donne tout ce que je peux, je ne suis pas complétement satisfait de moi partout mais il y a des moments ou la 968 vole...
Avec 5 minutes 14 je signe le 24° temps scratch quand même...
Malheureusement Gérard Clément et signalé sur le toit dans cette ES.
Nous faisons les comptes nous avons déjà creusé le trou et avons presque 2 minutes d'avance sur le 2° : Ligier et sa Z3M. Nous décidons d'assurer.
Je fais la spéciale des Conches sans prendre de risques trop important 27° temps puis 38° temps dans la petite spéciale spectacle de Fleuriat.
Au regroupement nous sommes désormais 28° au scratch.
3° étape
Pour l'après midi je décide de passer en pneus slicks moyens afin de préserver mes pneus tendres pour la nuit.
ES 7 chavannes 18,7 km.
J'aime trop cette spéciale et j'attaque quand même en assurant juste quelques gros freinages.
Nous réalisons le 31° temps 8 secondes moins vite que le matin, difficile à dire si ce sont les pneus ou le fait d'assurer qui nous a fait ralentir, certainement un peu des deux.
Les 2 spéciales de Grand Corrent et les Conches sont avalées avec un 28° et un 31° temps. La voiture frotte beaucoup à l'arrière sur les bosses et les compressions que d'habitude, on a du tordre quelque chose à l'atterrissage des bosses car ma hauteur de caisse à l'arrière a changée.
Nous sommes presque arrivé au parc de regroupement quand, la voiture s'arrête d'un coup. L'interrupteur principal vient de lâcher. Avec Frédéric nous débranchons les fils pour les faire se toucher, après 10 minutes de tâtonnement nous repartons, Fred tient les fils penché sous le tableau de bord. Nous pointons au parc avec plusieurs minutes de retard.
Nous faisons les comptes pour savoir si nous sommes toujours en tête du groupe : nous avons pris 1 minute 30 de pénalités, c'est bon, nous sommes toujours en tête du groupe mais nous n'avons plus le droit à l'erreur.
Dernière étape, de nuit.
En arrivant à l'assistance je décide de ne pas changer les pneus pour régler en priorité le problème électrique. Je remplace l'interrupteur qui a lâché par celui dédié au klaxon coté copilote (j'ai bien fait de le monter celui là... Par contre impossible de tout remonter comme auparavant, du coup nous n'auront que 4 phares pour la nuit sur les 6 qui fonctionnent.
Le problème électrique est réglé, il nous reste 14 minutes avant de sortir, mon équipe d'assistance : Pamela Kevin, Philippe et Antomne me disent qu'ils pensent pouvoir changer les roues dans les temps, nous remontons donc les pneus tendres.
Pendant tout le rallye Philippe de Brindas Autos, Antomne, kevin et Pamela ont été au top, une vraie assistance de course, réactifs et efficaces.
Dans les spéciales, avec 4 phares au lieu de 6 je vois beaucoup moins bien et roule le plus vite possible sans prendre de risques dans les 3 spéciales de Chavannes, Grand Corrent et Les conches ou je m'amuse finalement bien.
Nous réalisons les 35, 31 et 29° temps ce qui nous place désormais 25° au général mais la pénalité n'a pas encore été appliquée.
Plus important, même avec une visibilité réduite, nous sommes toujours plus rapide que le 2° de groupe, nous augmentons donc notre avance.
Plus qu'une petite spéciale : Fleuriat, la fatigue se fait sentir, difficile de remettre le casque trempé de sueur à ce moment.
Pendant tout le rallye la seule spéciale que nous n'avons pas remportée est cette petite spéciale composée essentiellement d'accélérations freinages et de virage à angle droit. Dans cette spéciale l'accélération plus importante des voitures de nos adversaire ne nous a pas permis de les battre, en effet elle a été remportée une fois par Gérard Clément (997 GT3), une fois par Ligier (BMW Z3M), et une fois par Millon Brodaz (996 GT3).
Par contre, dans les autres spéciales très techniques, bosselées et bourrées de pièges, je me suis régalé et ai signé tous les meilleurs temps de groupe.
Epilogue
Nous finissons donc 25° scratch et 1° de groupe et de classe puis nous sommes rétrogradés 28° scratch avec la pénalité de 1 minute 30 qui sera ajoutée à la fin.
Dernier rebondissement, le soir en redémarrant notre Porsche 968 pour la hisser sur la remorque, celle-ci ne tourne que sur 2 cylindres. En fait les pièces d'occasion utilisées lors de sa dernière révision n'ont pas tenues, la saison se termine en beauté pour nous mais avant son terme, nous allons passer l'hiver à reconstruire un moteur plus fiable.