Bon, je fais mes comptes et m'hyper surprends... J'ai pulvérisé le record sur la seconde partie de l'aller: 41,24 litres pour 687 km... J'ose même pas annoncer le résultat !
Malgré le coffre bien chargé... C'est dire si cette bagnole est super bien réglée !...
Je vais voir la différence avec le retour où j'ai pas mal foncé et allumé...
Finalement, le programme a changé, je suis resté cloîtré, souffrant de la chaleur... Deux sorties, dont une ratée, malade et vertiges. Pas de Carpentras non plus, mais "Manox", comme disait le copain en question, parti vivre là-bas du temps du lycée... En plus, il s'appelle Sueur, ça ne s'invente pas !
Un tour à Hyères, pour prendre le frais sur la presqu'île, mais 1h pour faire 10 bornes et se garer... Oui, ensuite, il fait effectivement frais !
En chemin du retour, j'ai acheté l'attelage R5, chez un super gars hyper passionné de R5 et ses cousines... La rencontre fut marrante parce qu'on a tous deux sans doute trouvé qu'on se ressemblait physiquement ! J'y ai passé 2 heures, devant les autos, à refaire le monde...
Je recommande aussi le "garage" de Sauvagnat, on ne peut pas le rater, il borde la route, en hauteur... Des dizaines d'américaines vous observent, de haut...
La 44, de jour chaud, c'est une vraie torture, même le toit enlevé... Entre nous, l'homme d'affaires ne devait pas arriver bien frais à ses RDV... Quand même, 240 000 vrais balles, à l'époque, ils auraient pu offrir la clim...
Je souffris beaucoup de la chaleur, je ne sais pas ce que les gens, autour de moi, dans les bouchons, pensaient, bien au frais derrière les vitres de camions climatisés. J'imaginais des dames mariées et dans l'ennui, refaisant mon histoire à l'envers, ou alors des types qui avaient oublié leurs rêves ou plaignaient le zozo qui se liquéfiait... A 50 ans, si t'as pas une bagnole décente, t'as raté ta vie... Les enfants, eux, jubilaient de grands signes et je faisais vrombir le "V8"... L'auto reçut beaucoup d'attention et de sympathie, sans que personne ne connaisse l'enfer diurne du décors...
Puis, vint le soir, tout changea alors... La route nocturne a "quelque chose". Toit retiré, les sons et odeurs de la nuit d'été euphorisent au plus haut point. Calvaire dans la chaleur diurne, transe dans la fraîcheur nocturne, drôle de sentiment dopant où tous les sens s'allument. Traversée de villages morts, résonance du moteur, la vie quand le monde dort. Les aiguilles sont montées bien haut, hypnotisé par une sorte de perfection mentale propre à l'arrêt net et parfait de la vie.
Un flash me réveilla. Radar. Je fis demi-tour, pris comme un gamin. Fausse alerte, ce n'était qu'un lampadaire défaillant et clignotant... Mais il mit fin à la cavalcade...
Conduire une ancienne, c'est aussi en faire profiter les autres, c'est un devoir... Nous sommes une espèce de gardiens de patrimoine, semant du rêves sous nos pneus, partout où nous passons...
Je regrette ne pas avoir vu ceux que j'aurais voulu rencontrer et garde en mémoire les croisements imprévus...
A l'arrivée, je replaçai l'auto à sa place, coupai le moteur et eus un coup au moral. Je repartirais bien, dès le soir suivant...