Lu aujourd'hui dans une de mes lectures actuelles...hmmm :|
"Le sous sol mésopotamien occupe le deuxième rang dans l'ordre des réserves pétrolières connues du monde à ce jour: l'équivalent d'environ 112 milliards de barils. Un baril, on le sait, équivaut à 159 litres. Entre Kirkuk et Bassora, les réserves Irakiennes s'élèvent ainsi à 18 000 milliards de litres. Et les experts pensent que les réserves non encore inventoriées sont gigantesques.
Avant 2003, l'Irak exploitait 1821 sources pétrolières. Prises ensemble, les quelques 800 sources exploitées sur le territoire des Etats-Unis fournissent autant de pétrole qu'une unique source irakienne.
Mais plus importante encore que l'étendue des champs pétroliers, il y a la situation géologique du pétrole irakien. Dans le nord comme dans le sud du pays, il est proche de la surface. Des forages de quelques mètres suffisent donc pour faire jaillir l'or noir. Et si le prix de revient d'un baril de brut est de 10$ au Texas et de 15$ dans la mer du Nord, il s'élève à moins de un dollar en Irak..."
Jean Ziegler "L'empire de la honte"

Alors si au passage on comprend très bien (si cela était encore nécessaire) pourquoi les Etats-Unis ont pensé nécessaire d'aller en Irak (et la suite du texte évoque les liens de toute l'administration Bush avec les géants du pétrole), on peut également constater deux choses:
le prix de revient d'un baril de pétrole brut....moins de un dollar pour le baril irakien,
mais également le fait de ce que l'auteur nomme la rareté organisée. Le pétrole devient rare et le prix de l'essence ne peut qu'augmenter nous répête t-on inlassablement. Si il est indiscutable que les stocks de pétrole sont limité, personne n'en connait les réelles limites et où en sont les "réserves". La rareté organisée ou comment faire grimper les prix en utilisant la désinformation et la main mise sur un marché.
